• Chapitre Test - Partie 1

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  • Voici la première partie d'un chapitre test. Je l'ai écris pour m'entraîner, rien de plus. Ce ne sont pas des premiers jets pour autant, je les ai retravaillé autant que je le pouvais. Je ne souhaitais pas non plus y consacrer trop de temps car il ne fera pas partie de mon roman

    Les personnages que vous y rencontrerez seront dans mon livre mais ce qu'il s'y passe ne le sera pas forcément.

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    Le cavalier solitaire scrutait l'objet pendu à son cou. La sphère torsadée dégageait une noirceur si intense que le pâle soleil d’hiver ne pouvait s’y refléter. Son cœur, semblable à de la fumée prisonnière d’un écrin de verre, tournoyait calmement.

     

    Il la prit entre ses longs doigts charnus et la porta à hauteur d'yeux, tendant la chaîne de métal argenté qui l'entourait. À son contact, une brève douleur lui parcourut le corps. Elle lui était familière, presque agréable. S’ensuivit une constante sensation de froid qui le faisait frissonner.

     

    Béodras caressait les courbes délicates de cet objet d'exception. Son regard azur semblait se perdre dans cette sombreur attrayante, hypnotique.

     

    Il n'en connaissait que le nom: Exis. Mystérieux, il ne dévoilait que son côté destructeur, celui qu'il aimait tant.

     

    Comment de si petits objets peuvent enfermer un aussi grand pouvoir? Ils ne sont pas l’œuvre de mains humaines, pourtant nous sommes les seuls en leur possession. Cela n’a aucun sens.

     

    Perdu dans ses pensées, Béodras ne s’aperçu pas que Mélissandre, sa monture, avait parcouru plusieurs kilomètres d'une allure soutenue. Un hennissement de la jument à la robe anthracite sortit le jeune homme de ses réflexions. Il rangea son pendentif sous sa chemise de coton beige, salie par le voyage. La froidure de l'Exis le quitta soudainement remplacée par celle d'une bourrasque hivernale qui ébouriffa sa tignasse rousse. Les pans de son manteau marron s’agitèrent, dévoilant un instant le pommeau argenté de son épée. Il les resserra contre ses flancs et rajusta ses gants de cuirs noirs.

     

    La traversée des plaines d'Ezren avait été longue et ennuyeuse. Les rares habitations qu'il avait vues sur son passage se résumaient à quelques fermes isolées et peu accueillantes, surtout en cette saison. Le gibier préférait hiberner et les arbres fruitiers s'étaient montrés avares.

     

    Il dirigea sa monture vers le sommet d'une colline à peine assez haute pour en mériter le nom. De là, il pouvait contempler le panorama qui s'offrait à lui. À l’horizon se démarquait Neromi, la plus imposante forêt de la terre des Hommes ; la plus dangereuse aussi. Elle s'étendait à perte de vue. Où qu'il porte son regard, la lisière se perdait dans le lointain. Malgré la saison, la végétation y était foisonnante et pleine de vie. Un tel spectacle le réjouissait presque autant qu'il l'effrayait.

     

    Au cœur de la plaine se dressait Ithagul, dernier endroit civilisé avant la frontière. Située sur le trajet de l'unique route traversant Neromi, la ville fortifiée était un lieu de passage obligé pour les voyageurs et les marchands.

     

    Des colonnes de fumées s'échappaient par-delà les murs d'enceintes.  leur hauteur rivalisait avec les arbres éparpillés à travers la plaine. A chaque angle des remparts s'élevait une tour de guet surmontée de cercles métalliques dont l'utilité échappait à Béodras. Deux édifices, plus imposants encore, s’érigeaient au cœur de la ville. Des bannières rouges et vertes, emblème du royaume d’Unedrild, battaient la mesure du vent.

     

    Le soleil amorçait sa descente, devenant tout juste perceptible à la cime des arbres. Les ombres se propageaient sur la plaine sous un ciel rougissant parsemé de nuages. Béodras était émerveillé. Il prit une grande inspiration et observa les cieux.

     

    J’y suis donc parvenu. Tant d’années passées depuis mon départ, je n’y croyais plus vraiment. Tellement de temps perdu à m’en croire incapable. Ils avaient torts, tous autant qu’ils sont. Ma place ne se trouvait pas à la forge ou à la taverne, mais bien ici. J’en suis sûr désormais !

     

    Un sentiment de pleine liberté le submergea et les larmes lui montèrent aux yeux. Il savait les épreuves qui l'attendaient et le danger qu'elles représentaient mais en ce trop bref instant, il les oublia. Joie et tristesse ne faisaient qu'un, le plongeant dans une profonde mélancolie. Il ne s'était jamais sentit aussi vivant qu'en cet instant.

     

    N'ayant pas le temps de s'attarder, il s'essuya les yeux et remit Mélissandre au trot. Il espérait atteindre la ville avant qu'il ne fasse nuit noire afin de profiter au plus vite d'un repas chaud dont le dernier souvenir se faisait flou.

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